Edito : protégeons le Larzac des industriels

L’association « Terres du Larzac, Terres de biodiversité, Terres de paysans » s’adresse à vous non pas pour refuser, pour s’opposer ou pour rejeter mais pour choisir.

Une entreprise privée industrielle projette d’installer 200 ha (400 terrains de foot !) de panneaux photovoltaïques au sol et de construire une usine d’hydrogène sur une ferme aujourd’hui transformée en élevage de gibier et en parc de chasse privée. Ce projet est situé au domaine de Calmels, sur la commune du petit village du Cros (34520) sur le plateau du Larzac.

Nous sommes face à un choix, un choix de société et peut-être même de civilisation

Quel héritage, quelle vision, quel projet souhaitons-nous construire et léguer à nos enfants ? Parce que le Larzac est une terre de lutte et de progrès, nous vous demandons de faire le choix :

  • des énergies renouvelables, mais pas n’importe comment ni n’importe où : panneaux photovoltaïques sur les toits, sur les zones polluées ou encore comme ombrage sur les parkings mais pas sur les zones naturelles ou agricoles.
  • de la transition écologique humaine et collective. Nous devons nous engager à développer des initiatives locales à dimension humaine pour que l’énergie soit produite là où on la consomme. Le territoire de la Communauté de commune du Lodévois et Larzac est presque déjà à « Énergie positive ».
  • du respect des labels et de la réglementation. La ferme de Calmels est localisée sur quatre zones protégées Natura 2000, dans la zone-cœur du bien inscrit UNESCO, en tant que paysage culturel vivant de l’agropastoralisme méditerranéen inclus dans le périmètre du Grand site de France de Navacelles et, proche du site touristique templier et hospitalier de la Couvertoirade. Ce projet situé sur des zones naturelles va à l’encontre des règlements français et européen (1). De plus l’artificialisation de plus de 200 ha est incompatible avec les décisions des collectivités territoriales concernées et les directives nationales. La ferme de Calmels, cadastrée essentiellement terres et landes est soumise aux lois et règles agricoles.
  • de l’agriculture et de l’élevage, activité séculaire qui façonne et préserve nos paysages. L’agriculture-élevage sur le Larzac comme ailleurs permet à des hommes et des femmes de vivre de cette terre et de nourrir les populations. Un tel projet augmenterait le prix des parcelles tout en changeant leur destination et empêcherait l’installation de jeunes paysans.
  • d’un tourisme qui a permis à nos territoires d’obtenir un développement raisonné issu d’un travail de l’ensemble des politiques et des habitants du plateau depuis plus de 30 ans.
  • Et enfin, de la nature : pourquoi vouloir détruire la zone de chasse d’un couple d’aigle royal, ou encore des landes à orchidée, pour ne citer qu’elles ?

Nous demandons donc aux élus du territoire de prendre leurs responsabilités et de faire voter des motions en ce sens. Nous demandons à l’État de faire appliquer la loi. Nous appelons à la mobilisation générale des citoyens pour protéger le Larzac et de manière générale les zones agricoles et naturelles.

Ce choix nous appartient, ce choix vous appartient.

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